Comprendre le fantasme du viol
Le viol est depuis 1980 considéré comme un crime en France. C’est un crime dont sont victimes chaque année plus de 48 000 femmes. Un crime abominable, un crime lâche, mais un crime qui fait fantasmer…
Le fantasme du viol chez les femmes
Il y a quelques décennies de cela, le fantasme du viol était particulièrement présent chez les adolescentes et les jeunes vierges. Les morales sociales et religieuses interdisaient le sexe avant le mariage, ce qui était très frustrant pour les jeunes femmes de l’époque. Un abus sexuel brisait alors cet interdit et permettrait aux femmes de goûter aux joies de la fornication avant l’heure.
Aujourd’hui, le fantasme du viol se retrouve principalement chez les femmes en couple qui ne sont pas satisfaites par les performances sexuelles de leur mari. En effet, se faire violer par un ou plusieurs hommes, ce serait l’occasion pour elles de tromper leur mari sans avoir à porter sur leur conscience le poids d’un adultère consentant.
Les amatrices de pratiques sadomasochistes sont également très friandes du fantasme du viol. Cependant, le fantasme entre ici dans le cadre d’un jeu et il est très clair pour ces dames que subir un réel abus sexuel serait une abomination.
Le fantasme du viol chez l’homme
Chez l’homme, le fantasme du viol est également un fantasme très répandu. Ce fantasme est lié au désir de posséder sans gagner, d’éviter un potentiel échec en séduction et de passer directement par la case « plaisir sexuel ». Même si fantasmer n’est pas un crime, il n’en reste pas moins un désir particulièrement malsain. Le fantasme du viol chez l’homme traduit clairement un manque de confiance en soi.
Certains hommes ont également le fantasme d’être violé par une femme. Même si le concept semble plus difficile à saisir puisque pour être violé par une femme, il faudrait bander, c’est-à-dire en avoir envie. Peut-on alors encore parler de viol ? Certains hommes de type « soumis » rêvent quant à eux d’être abusé sexuellement par une femme portant un gode ceinture.
Le viol au cinéma
Au cinéma, le viol est une véritable usine à fantasme. C’est un crime tellement fort en émotions (qu’elles soient négatives ou positives dans la cadre d’un fantasme) que de nombreux cinéastes ont décidés de le mettre en scène.
La scène d’abus sexuel au cinéma qui aura probablement le plus marqué les esprits est celle du viol de Sonietta (interprétée par Gillian Hills) dans le très dérangeant film de Stanley Kubrick : « Orange Mécanique ». Le film nous montre ainsi un viol collectif particulièrement malsain ou un des « drougies » chante « I’m Singing In The Rain » pendant que son collègue découpe les vêtements de la pauvre victime aux ciseaux.
Mais comment parler de viol au cinéma sans évoquer le très controversé film de Gaspard Noé : « Irréversible ». Dans ce film, on peut assister à une scène de viol perturbante sur la magnifique Monica Belluci. A voir absolument si vous avez le fantasme du viol.